Comme chaque année, la célébration de la fête de l’Aïd-el-Kébir par la communauté musulmane du Douaisis a été précédée d’un rappel des règles d’abattage des agneaux et des moutons par le sous-préfet, en présence des imams et des représentants d’associations cultuelles de l’arrondissement.
[…] Comme l’a rappelé en écho la représentante de la direction départementale de la protection des populations, ce « circuit officiel d’abattage des ovins et ou des bovins », apporte aux fidèles « toutes les garanties sanitaires » d’une viande de qualité grâce à la présence, sur place, « des services vétérinaires et d’opérateurs qualifiés ».En réponse au porte-parole des mosquées du Douaisis Mohammed Zazoua – qui, le verbe haut, argumentait en faveur de la liberté des fidèles à pratiquer le sacrifice rituel (lire ci-dessous), le sous-préfet a coupé court à l’idée d’un dispositif d’abattage temporaire pour les particuliers sur le site de l’abattoir douaisien. « C’est non. Toute pratique qui sort du registre des règles que nous venons de rappeler sera considérée comme clandestine et donc condamnable », a lâché Jacques Destouches avec un flegme tout britannique. […]
« J’ai eu le sentiment de traduire honnêtement le sentiment de la majorité de la communauté musulmane du Douaisis. Il faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt, la quasi-totalité d’entre elle pratique le sacrifice d’Abraham, chez elle, pour la fête de l’Aïd. Nous refusons pour autant d’être considérés comme des criminels. L’État fait de nous des clandestins parce qu’il ne met pas à notre disposition les moyens que nous demandons. » […]
Merci à karcher charter