Des coups de feu à répétition. Des conteneurs, dans lesquels dorment des familles, criblés de balles de gros calibre. C’est le quotidien des migrants qui se massent dans la « jungle » de Téteghem. Les autorités et le maire craignent que cela ne se termine par un drame.
Les passeurs tirent au gros calibre dans les conteneurs qui abritent des familles.
Ce ne sont pas des camps de « réfugiés », mais bien des camps de la terreur où les passeurs assoient leur emprise criminelle armes au poing. De source policière, presque toutes les nuits, des coups de feu retentissent dans la « jungle » de Téteghem.
En témoigne l’état des conteneurs aménagés, criblés de balles tirées à hauteur d’homme. Pas du petit calibre. Les impacts ont la taille d’une pièce d’un euro et traversent de part en part les cloisons métalliques. […]
Des migrants ont évoqué la présence de kalachnikovs. Une information pour l’instant impossible à vérifier.
« À ce rythme-là, il y aura un mort », prédit un policier sur place qui ajoute : « Le pire, c’est encore à Grande-Synthe où la jungle est encore plus dangereus e ».
De même, le maire de Téteghem, Franck Dhersin, craint qu’un drame ne survienne face à une situation devenue ingérable où les migrants eux-mêmes sont en danger, mais aussi la population téteghemoise. « La question du démantèlement pur et simple de ce camp, je me la pose. Les passeurs sortent en voiture comme des dingues de la jungle. Déjà, des accidents ont été évités de peu. Les coups de feu sont fréquents. J’ai peur qu’un jour, une victime ne se prenne une balle perdue », soupire l’élu. […]
À Grande-Synthe, selon nos informations, le maire Damien Carême aurait renoncé à installer le Wifi gratuit dans la jungle, obligé de faire marche arrière face aux remontrances des autorités judiciaires et administratives. Cette fourniture de moyens dépassait les espérances des passeurs eux-mêmes.