Avec 3.000 “clients” bloqués à Calais et dans la région, les passeurs ne se cachent même plus. Des mafias se partagent camps d’accueil et aires de repos, imposant un business cynique avec tarifs à la carte : 500 euros pour une ouverture de porte, 3.000 pour un passage dans la remorque d’un camion…
L’ambiance du camp de Téteghem s’est récemment dégradée. Le maire, indigné, montre aux journalistes des impacts de balle de gros calibre sur des conteneurs où dorment des réfugiés syriens. Rackettés par les passeurs, ceux-ci paient 10 à 20 euros la nuit. On les voit dans cet extrait débarquer en berline à 30.000 euros immatriculée en Grande-Bretagne. C’est là que se trouvent les chefs de ce réseau installé ici depuis quatre ans, avec une quinzaine d’exécutants.