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Les statistiques de l’édition 2015, publiées par le ministère de l’éducation nationale, permettent de mesurer combien le sésame pour enseigner s’avère difficile à obtenir dans certaines académies, et bien plus facile dans d’autres. Ainsi l’académie de Créteil, qui inclut la Seine-Saint-Denis, peine à recruter.

Pour recruter suffisamment de professeurs des écoles en prévision de la rentrée 2015, le concours habituel, organisé par l’ensemble des académies de France, n’a d’ailleurs pas suffi à attirer suffisamment de candidats pour pourvoir les 1 540 postes ouverts à Créteil. Un concours « supplémentaire », ouvert aux candidats des autres académies, a dû être mis en place pour assurer qu’il n’y aurait pas de classes sans professeurs à la rentrée de septembre.

«Il est clair que le concours est plus accessible dans les académies qui ont de la peine à recruter, comme par exemple celle de Créteil. C’est mécanique», confirme Sébastien Sihr, secrétaire général du Syndicat national unitaire des instituteurs professeurs des écoles et PEGC (SNUipp).

«La Seine-Saint-Denis n’est pas un territoire attractif, résume Isabelle Guigon, secrétaire départementale du syndicat UNSA éducation. La vie est chère, les transports sont peu pratiques, les conditions d’enseignement peu enviables. Confrontés à une misère sociale et intellectuelle, les enseignants doivent jouer les rôles d’infirmier, de psychologue…. Bref, l’académie de Créteil a peu d’argument à faire valoir pour attirer des vocations au sein de l’éducation nationale, malgré une démographie galopante. Il reste au rectorat à jouer sur la sélectivité du concours d’enseignant.»

Quelle note faut-il obtenir au concours pour enseigner dans une école élémentaire ? Au sein de l’académie de Montpellier, qui fait partie des académies les plus sélectives, « un candidat qui a en dessous de 14 de moyenne n’est pas reçu, affirme Isabelle Guigon. En comparaison, à Créteil, en 2014, des enseignants ont été recrutés avec une moyenne de 5. » […]

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