Leur développement avait été accéléré après les attentats de janvier pour mieux préparer les imams à lutter contre la radicalisation : les nouveaux diplômes universitaires (DU) de formation civique et civile font leur première rentrée.
Impulsées et subventionnées par le ministère de l’intérieur, ces formations ne s’adressent pas qu’aux musulmans ni aux religieux. Mais elles ambitionnent clairement d’attirer des gestionnaires du culte musulman (imams, présidents d’association, aumôniers…), dont la formation juridique, mais aussi théologique, fait parfois défaut pour promouvoir un islam compatible avec les valeurs de la République laïque.
Six de ces filières de formation continue de 130 heures, sous forme de cours du soir, doivent voir le jour cette année. Trois d’entre elles, à Lille-II, Paris-Sud et Toulouse-I Capitole, ont déjà démarré.
Lors de sa prise de parole liminaire, le directeur de cabinet du préfet de région, Frédéric Rose, a d’ailleurs évoqué l’attentat de Charlie Hebdo et le concept de «laïcité positive ou encore le besoin de «se former» et de «faire tomber les stéréotypes».
« On ne se connaît pas assez», a repris le porte-parole du Conseil régional du culte musulman de Midi-Pyrénées, Abdellatif Mellouki. « On découvrira que chaque religion est plurielle», a annoncé le recteur de l’Institut catholique de Toulouse, Luc-Thomas Somme. « Nous ferons en sorte d’être dignes de votre confiance», a enfin promis Roger Attali, vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France de Midi-Pyrénées. […]