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Extraits de l’éditorial du Monde du 23 09 2015.

Depuis qu’il est revenu au pouvoir en 2010, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, sait très habilement jouer des faiblesses européennes. Il alterne provocations et reculs calculés, tout en avançant sur le principe efficace du «deux pas en avant, un pas en arrière». […]

Avec la crise des réfugiés, le premier ministre hongrois multiplie diatribes et raccourcis à l’encontre de migrants qui menaceraient l’Europe chrétienne : «Ils nous submergent. Ils ne frappent pas à notre porte, ils l’enfoncent sur nous.» Le tout-puissant dirigeant hongrois ne se contente pas de paroles. […]

Aucune de ses outrances ne suscite la réprobation du Parti populaire européen dont la formation de M. Orban, la Fidesz, est membre au Parlement européen. Pour ces pays du front de l’Est, l’UE semble se réduire à deux éléments : fonds structurels et grand marché. Tant pis pour le socle commun de valeurs humanistes et démocratiques censé former le pilier de l’intégration européenne.

Confrontée à une vague migratoire comme le continent n’en a pas connu depuis 1945, l’UE n’aurait aucune action collective à entreprendre, aucune aide à apporter, enfin rien à faire, sinon se barricader. La «doctrine» Orban, celle de ce front de l’Est, c’est la négation du projet européen dans ce qu’il a de plus noble. Inquiétant en ce premier chapitre du XXIe siècle.

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