Construction d’un mûr de barbelés, refus des quotas, droit de tirer sur les réfugiés… Face à la crise migratoire, Viktor Orban multiplie les mesures chocs. Pour les eurodéputés EELV Michèle Rivasi, Eva Joly, Karima Delli, Yannick Jadot, José Bové et Pascal Durand, le Premier ministre hongrois va bien trop loin. Ils appellent la droite européenne à l’exclure.
Ce délire paranoïaque identitaire et sécuritaire du Premier ministre hongrois prêterait à sourire s’il n’était en train de faire des émules, en France comme en Europe. La République tchèque, la Slovaquie et la Roumanie marchent déjà sur ses pas en refusant de participer à l’effort de solidarité, ou pire en se proposant de n’accueillir que des réfugiés chrétiens !
Mais où s’arrêtera-t-il donc ? Chaque jour qui passe, le Premier ministre hongrois Viktor Orban semble vouloir pousser plus loin les limites de sa politique migratoire extrêmement agressive à l’encontre des réfugiés.
Après avoir décidé d’ériger un mur aux frontières de son pays et de faire de son franchissement un acte criminel, une nouvelle loi vient d’être adoptée à une très large majorité par le Parlement hongrois autorisant l’armée et la police à tirer à blanc sur les réfugiés.
En parallèle de l’adoption de ce texte, Viktor Orban multiplie les amalgames et propos outranciers sur les réfugiés, laissant entendre que, majoritairement musulmans, ces derniers seraient un danger pour les “valeurs chrétiennes” de l’Union européenne. […]
C’est pourquoi les écologistes européens viennent de saisir la Commission pour qu’elle évalue sans délai la conformité aux valeurs et au droit européen de ce nouveau paquet de lois hongroises anti-réfugiés, et qu’elle prenne enfin les mesures qui s’imposent. […]
Car l’Europe est une construction fragile et non immuable. Elle ne survivra pas si, face à l’épreuve de solidarité envers les réfugiés, elle finit par tourner le dos à ses propres valeurs.