Les responsables Européens ferment les portes et les fenêtres de l’UE alors que des millions de migrants sont en train de venir.
Donald Tusk estime que l’afflux ne fait que commencer et que les dirigeants Européens offrent une solution mince pour répondre à la crise.
L’Europe doit mettre fin à sa politique migratoire de ”porte ouverte” avec l’afflux de millions de réfugiés.
Ce mercredi soir, lors d’un conseil Européen, les dirigeants se sont engagés à donner plus d’argent pour aider les programmes de l’ONU en faveur des réfugiés syriens.
Donald Tusk a averti que la crise des réfugiés va se détériorer et que l’Europe doit sécuriser ses frontières extérieures, après des semaines de «chaos» qui ont mis le système Schengen en péril.
Il y a huit millions de personnes déplacées en Syrie, tandis qu’environ quatre millions ont fui vers les pays voisins de la Syrie”, a déclaré M. Tusk.
“Nous devrions parler des millions de réfugiés potentiels qui essaieront d’atteindre l’Europe à partir de la seule Syrie, et je ne mentionne même pas l’Irak, l’Afghanistan, l’Érythrée et d’autres endroits.”
«Récemment, je me suis rendu dans des camps de réfugiés en Turquie et en Jordanie et j’ai entendu une seule voix: nous sommes déterminés à nous rendre en Europe,” a t-il dit.
“Il est clair que la plus grande marée des réfugiés et des migrants est encore à venir. Donc, nous devons corriger notre politique de portes et fenêtres ouvertes.
Maintenant, l’accent doit être mis sur une bonne protection de nos frontières extérieures”
“En lisant la lecture des conclusions du sommet, on pourrait presque croire qu’il n’y avait pas du tout de crise des réfugiés”, a déclaré Judith Sunderland de Human Rights Watch.
Les dirigeants ont convenu que les centres d’accueils spéciaux, seront mis en place pour les migrants en Italie et en Grèce, dans les deux mois, soit à la fin de Novembre. Ils ont également convenu d’augmenter les dépenses de l’UE pour les missions de Frontex et Europol, et d’offrir plus d’aide à la Grèce et à l’Italie pour identifier et prendre les empreintes digitales des migrants.
Les dirigeants ont décidé de dépenser une somme de 1 milliard € supplémentaire sur les programmes d’aide de l’ONU et d’augmenter l’aide au Liban, à la Jordanie et à la Turquie.
Cela inclut un versement de 110 millions de £ de la part de la Grande-Bretagne, rendant la contribution totale de cette aide à 1,1 milliards de £. Cela fait du R.U. le deuxième plus grand contributeur dans le monde après les États-Unis.
Nous devons nous assurer que les gens dans les camps de réfugiés sont correctement nourris et soignés,mais nous devons aussi empêcher ces gens de vouloir faire ou de penser à faire ce voyage très, très difficile et très dangereux “, a déclaré M. Cameron en arrivant au sommet.
Les dirigeants ont également dit qu’ils allaient travailler plus étroitement avec la Turquie pour faire face à la gestion de cette immigration.
Au cours des dernières semaines les contrôles aux frontières ont été mis en place au Danemark, en Allemagne,en Autriche, en Slovaquie, en Hongrie, en Norvège et en Slovénie dans le but de stopper l’afflux de migrants.
”Ce qui est en jeu c’est aussi l’avenir de Schengen, le sens de l’ordre en Europe et de l’esprit commun européen”, a déclaré M. Tusk.
Plus tôt dans la journée, Dimitris Avramopoulos, le commissaire européen à la migration et aux affaires intérieures a annoncé un plan pour déployer RABITS – équipes d’intervention rapide aux frontières -pour les états qui font face au chaos et qui demandent de l’aide. Les unités sont composées de gardes-frontières armés en provenance d’autres États membres, et ils porteront un brassard bleu avec le logo de l’UE.
“Cette mesure permettra de renforcer les contrôles tout en respectant la dignité et les droits des réfugiés. Nous sommes en train de défendre Schengen “, a t-il dit.
M Avramopoulos a déclaré que la décision prise il y a deux semaines par l’Allemagne, de permettre à tous les Syriens d’obtenir l’asile dans ce pays, a contribué à «l’effondrement» du système de Dublin, qui oblige les demandeurs d’asile à rester dans le pays où ils touchent terre.
Le système, qui permet à la Grande-Bretagne d’expulser plus d’un millier de migrants par an, est actuellement à l’étude. Il est évident que le système Européen d’asile est chaotique.
Ce mercredi la Commission Européenne a menacé 19 pays membres de sanction pour avoir refusé d’inscrire des demandeurs d’asile.
La Commission européenne a lancé 40 nouveaux cas d’infraction sur les règles d’asile
– qui pourront finalement résulter d’une action en manquement, contre 19 États membres auprès de la Cour européenne de justice –
La commission estime que le défaut d’inscription des migrants qui arrivent dans certains états provoque un “asile shopping”.