Mais pour Pierre Daum, journaliste et auteur du livre “Le Dernier tabou” qui a pu enquêter sur place, la très grande majorité des harkis a pu échapper aux exactions. Au-delà de cette journée d’hommage national, les harkis survivants attendent toujours que la France reconnaisse officiellement les avoir abandonnés il y a 53 ans. Chirac, Sarkozy et Hollande, les trois présidents s’y étaient engagés, aujourd’hui les harkis attendent toujours.
Ces Français musulmans étaient au côté de l’armée française durant plus de sept ans pendant la guerre d’Algérie. Dès le retrait des troupes françaises, ces harkis furent pourchassés. Ali Laïdaoui se souvient parfaitement de ce 5 juillet 1962, resté gravé dans sa mémoire, quelques jours après l’indépendance. 10.000, 20.000, 50.000, impossible aujourd’hui encore de chiffrer le nombre de harkis assassinés après l’indépendance.