Après avoir demandé “pour le plus beau jour de sa vie” une cérémonie entourée des seuls parents, dans un dernier baroud d’honneur, la mariée, Siham, a dû renoncer provisoirement à sa noce. Avant de lâcher, les yeux embués: “Aucun commentaire”.
Ses proches, eux, ont été bien plus bavards. À l’image de Mouna, sa sœur: “On nous a fait attendre plusieurs heures, derrière des barrières, surveillés par des policiers avec des matraques et des armes. Les parents de la mariée n’ont pas été autorisés à entrer dans la cour de la mairie. On a été escorté par une dizaine de voitures de police et cinq ou six motos. Des invités ont été menottés. Pourtant, le Code de la route a été respecté et aucun drapeau étranger n’a été sorti. Il n’y a pas eu d’insultes. Aucun feu rouge n’a été grillé mais simplement franchi à l’orange. Vous savez, je suis radiologue, ma famille est intégrée et je considère que c’est un manque de respect. Ma sœur est en pleurs”.
Imad, le beau-frère du marié, enchaîne: “C’est scandaleux. Ça fait un an qu’on prépare ce mariage et la Ville a tout gâché. La mariée n’était pas encore sortie de chez elle, que les policiers étaient déjà présents pour l’escorter”.