Invitée ce dimanche matin d’Europe 1, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est prononcée pour le retrait du PS au second tour des régionales là où le FN peut l’emporter.
«Au soir du premier tour, là où il y a un risque majeur de voir le FN prendre la région, il faudra se retirer», a-t-elle expliqué en ajoutant «mais je ne souhaite pas qu’on soit dans cette situation là». «Et pour cela, selon Anne Hidalgo, il faut combattre le FN sur le terrain des valeurs».
Un retrait du PS au second tour dans une région signifierait que les socialistes n’auraient aucun élu dans celle-ci. Une situation qu’assume la maire de Paris.
«Je préfère aucun socialiste dans un exécutif plutôt que le FN à la tête de cet exécutif», a-t-elle confié.
La question de l’attitude du PS au second tour en cas de risque FN, notamment dans le Nord-Pas de Calais-Picardie et en Paca, n’a pas fini d’animer les débats au PS. Il y a quinze jours, un ministre, sous couvert d’anonymat, avait lui proposé des alliances avec la droite entre les deux tours pour empêcher une victoire FN. Cette suggestion avait provoqué la colère au sein du PS. Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire, avait sommé ce membre du gouvernement «de se nommer ou de se la fermer».
Jeudi soir lors de l’émission Des paroles et des actes sur France 2, le Premier ministre Manuel Valls avait, lui, assuré que «tout serait fait pour empêcher le Front national de gagner», sans écarter l’hypothèse d’un retrait tout PS mais sans non plus s’y engager.