Pour la première fois lors d’un conseil de Toulouse Métropole, les élus d’opposition ont quitté l’assemblée sur fond de désaccord à propos de l’accueil des réfugiés.
(…) Sur le fond, Jean-Luc Moudenc demeure prudent. Le président de la métropole, qui a réuni lundi un groupe de coordination des maires sur la question des réfugiés, considère «qu’accueillir ne veut pas dire welcome. Nous devons intégrer une dimension de gestion et non surfer sur une vague émotionnelle». M. Moudenc rappelle que 25 000 dossiers de demandes de logements sociaux sont en attente, «un nombre supérieur au nombre de Syriens accueillis sur le territoire français». Une position «qui revient à opposer les misères» selon M. Raynal tandis que Pierre Cohen relativise le chiffre de 25 000 demandeurs de logements sociaux. Jean-Luc Moudenc dénonce «la grave palinodie» du PS : «Que n’a-t-on vu les socialistes se draper d’indignation et dénoncer les campements de roms ? Pas une parole, pas un vœu, rien. J’ai mis en place un groupe de coordination pour lequel deux tiers des maires de la métropole étaient présents. Certains maires socialistes que je viens de voir partir n’étaient pas là. Le cynisme jusqu’au bout…»