Activiste violée par un migrant « Les autres m’ont demandé de me taire »
Pendant un mois elle a caché l’agression pour ne pas nuire aux autres migrants. Les No Borders démentent: Cette femme avait été mise à l’écart »
Une femme d’environ 30 ans, appartenant aux No Borders, le groupe d’activistes qui, depuis environ un mois, campe à la frontière franco-italienne de Ponte San Ludovico à Vintimille pour aider les migrants, affirme avoir été violentée pendant plus d’une heure par un homme, d’origine sénégalaise, pendant qu’elle se trouvait sous une des douches du campement montées dans la pinède voisine des Balzi Rossi. D’après ce que rapportent les quotidiens La Stampa et Il Secolo XIX, la femme aurait signalé les faits un mois plus tard expliquant à la police s’être tue jusqu’alors, car elle avait été persuadée par certains activistes d’éviter des scandales afin de ne pas nuire aux autres migrants et ne pas délégitimer les luttes des No Borders, groupe né justement à l’occasion de l’arrivée de réfugiés à Vintimille pour soutenir les revendications des demandeurs d’asile.
L’agression
La femme a expliqué que le soir de l’agression, un samedi alors qu’une fête avait lieu, elle a crié, mais personne ne l’a entendue, en raison du volume de la musique. Et elle a déclaré avoir décidé de dénoncer les faits aux policiers du commissariat de Vintimille sur les conseils d’une connaissance. L’auteur de l’agression, pendant ce temps, aurait quitté la ville frontalière.
Démenti
Une enquête est en cours, qui présente de nombreuses zones d’ombre. A commencer par les déclarations des responsables [du camp] qui, interviewés par Riviera24 ont expliqué que la femme ne faisait pas partie des No Borders mais serait une SDF qui aurait demandé de l’aide il y a quelques mois aux occupants de Balzi Rossi. Elle aurait ensuite été écartée du campement, « en raison de son attitude très libertine et provocante ». Ainsi, peut-être par esprit de vengeance, déclarent-ils, elle s’est rendue à la police de Vintimille pour dénoncer le viol supposé. » […]
A la frontière
Une question délicate, qui risque d’échauffer encore plus les esprits à la frontière franco-italienne de Vintimille, ou l’urgence semble être plutôt le problème des activistes qui manifestent, que celui des migrants. Le maire […] a demandé le démontage des tentes et le rétablissement de la loi. Les riverains ont fait état de nombreuses dégradations [de la zone voisine de la pinède], et se plaignent de la musique et du tapage nocturne. Tandis que les commerçants de la frontière se plaignent de ce que les Français [qui viennent d’habitude acheter alcool et tabac moins cher du côté italien], auraient réduit leurs achats en Italie ces derniers temps, par peur de la présence des No Borders, autant qu’en raison des contrôles accrus de la police des frontières.
(Merci à Dazai pour la traduction)