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“NEW YORK – L’Union européenne doit admettre sa propre responsabilité dans l’absence de politique commune en matière d’asile, absence qui a cette année changé une situation gérable d’arrivée croissante de réfugiés en une nouvelle crise politique majeure. Chaque État membre s’est égoïstement concentré sur ses propres intérêts, au point d’agir bien souvent au détriment des intérêts d’autrui. C’est ainsi qu’est née une panique chez les demandeurs d’asile, au sein de l’opinion publique, et du côté des autorités en charge de l’application de la loi, une situation dont les demandeurs d’asile sont les premiers à souffrir.

L’UE a désormais besoin d’un plan global de réponse à cette crise, qui réaffirme l’efficacité de la gouvernance sur les flux de demandeurs d’asile, afin que les migrations puissent s’effectuer dans l’ordre et la sécurité, à un rythme adapté aux capacités européennes d’absorption des réfugiés. Afin d’être complet, ce plan devra s’étendre au-delà des frontières de l’Europe.”
[…] Ce plan global de réponse à la “crise migratoire” a selon Georges Soros 6 composantes :
-1)
“Premièrement, et au cours d’un avenir proche, il appartiendra à l’UE d’accepter au moins un million de demandeurs d’asile chaque année. Pour ce faire, il lui faudra répartir la charge de manière équitable – principe enfin approuvé par une majorité qualifiée lors du sommet de mercredi dernier.

Un financement adéquat se révélera crucial. Il s’agirait pour l’UE d’apporter 15 000 € par demandeur d’asile au cours de chacune des deux premières années, afin de contribuer à couvrir le logement, la santé et les coûts d’éducation de ces populations – et d’inciter plus activement les États membres à accepter les réfugiés. L’UE pourrait lever ces fonds en émettant des obligations à long terme via sa capacité d’emprunt AAA largement inexploitée, ce qui aura pour bénéfice ajouté de susciter une stimulation budgétaire fort nécessaire à l’économie européenne.

Il sera tout aussi important de permettre à la fois aux États et aux demandeurs d’asile d’exprimer leurs préférences, en usant le moins possible de la contrainte. Le placement des réfugiés là où ils le souhaitent – et là où ils sont désirés – constituera une condition sine qua non de réussite.”
[…] -4)
“Quatrièmement, il est nécessaire d’établir des voies sécurisées pour les demandeurs d’asile, en commençant par leur permettre de passer de Grèce et d’Italie vers leur pays de destination. Il s’agit là d’une urgence extrême si l’UE entend mettre un terme à la panique. L’étape suivante logique consisterait à étendre ces voies sûres jusqu’aux régions frontalières, en réduisant ainsi le nombre de migrants entreprenant une traversée périlleuse de la Méditerranée. Si les demandeurs d’asile peuvent avoir une chance raisonnable d’atteindre enfin l’Europe, il est alors peu probable qu’ils restent là ils se situent. Ceci exigera une négociation avec les pays situés en première ligne, en coopération avec l’Agence de l’ONU pour les réfugiés, afin que puissent y être installés des centres de gestion – avec pour priorité la Turquie.”

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Merci à Bumpernickel

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