A Montmorency, dans le Val-d’Oise, où sont arrivés le 15 septembre une cinquantaine de réfugiés syriens et irakiens que la France est allée chercher en Allemagne, la maire Michèle Berthy (LR) de la ville a tenu à rappeler à ses administrés que sa ville « ne fait pas partie des volontaires pour accueillir durablement les réfugiés ». L’article du Monde précise : ” Montmorency est, parmi les villes de plus de 20 000 habitants, la 47e pour le pourcentage de sa population assujettie à l’ISF…”
Jean-Jacques Rousseau y avait trouvé refuge six années durant ; les réfugiés, eux, seront priés de refaire leurs valises au bout de deux mois.
>Rose rappelle que lorsque ses parents sont arrivés du Portugal, « ils n’ont pas été aidés, eux ».
«Mme le maire a observé l’inquiétude des Montmorencéens, retranscrite sur la page Facebook de la ville», justifie Michel Le Gay, son directeur de cabinet, avant d’ajouter : «C’est un sujet clivant, sur lequel il était important de rappeler la position de la ville.»
Pourtant, dans certains milieux, la lettre de Mme Berthy a heurté. Si le maire précédent, l’apparenté socialiste François Detton, préfère le silence, le centriste Philippe Borderie (UDI) relève, lui, le « manque manifeste d’humanité du courrier». «On sent bien que la maire a pris ses ordres auprès de son parti, ajoute l’élu municipal. […]
Aider ces gens venus d’ailleurs, c’est pourtant bien ce que les paroisses catholique et protestante ont décidé de faire. L’Eglise catholique prête son presbytère pour les cours d’alphabétisation. Le pasteur Marc-Henri Vidal va plus loin : la communauté protestante a décidé de prendre en charge une ou deux familles pour six mois ou un an. […]