En octobre 2014, la communauté internationale promet 5,4 milliards de dollars d’aide pour la reconstruction de la bande de Gaza dévastée par la guerre de l’été 2014. 18.000 maisons sont détruites et l’infrastructure est à terre. 84% de l’eau est impropre à la consommation, le réseau électrique ne fonctionne que six heures par jour. Plus d’un an après la fin de la guerre, seule une part infime des dons est arrivée à Gaza. Pas une seule maison n’a été reconstruite
Rares dans le monde sont les régions qui reçoivent autant d’aides financières que la Palestine. Plus de vingt ans après les accords d’Oslo (1993), la création d’un État palestinien coexistant avec Israël n’a jamais semblé aussi illusoire – seule une partie de la Cisjordanie est sous le contrôle exclusif des Palestiniens – alors que le bilan humain est catastrophique: la moitié de la population palestinienne vit sous le seuil de pauvreté, le taux de chômage avoisine les 25 % et les ressources en eau sont de plus en plus restreintes. Et ce malgré les milliards versés par l’Union européenne.