La défiance de certains passants a poussé autorités et mairie à se pencher sur le cas d’un nouveau commerce présent sur les marchés castelroussins.
Comment en est-on arrivé là ? La circonspection de David Cachedon en dit long, ce samedi matin, place Voltaire, sur le sentiment qui l’habite : « Quand on voit tout ce qu’il se dit, en ce moment, sur l’islam, je ne suis pas étonné, se désole-t-il. Mais je ne comprends pas qu’on tire des conclusions sans regarder le contenu de ce que l’on vend ». Le jeune homme de 21 ans est, comme à son habitude, vêtu d’un qamis et coiffé d’une chachia, habits traditionnels musulmans. « Pour ressembler au prophète car c’était le meilleur des hommes. »
Depuis cet été, cet étudiant en théologie musulmane, tout comme son associé, Missaab Hattab, 24 ans, promène la librairie Albadil sur les marchés […] Sur leurs dépliants publicitaires, un numéro de téléphone pour les hommes, un autre pour les femmes. Pourquoi ? « Car certaines femmes sont pudiques. »
Des clients du marché, lorsqu’il était installé cours Saint-Luc, en août, ont trouvé cet univers religieux anxiogène et s’en sont émus auprès de la mairie. « J’ai rencontré les responsables, révèle Chantale Monjoint, adjointe au commerce. Je leur ai fait part des remarques qui étaient revenues jusqu’à moi. Je les ai trouvés très bien. » […] les services de renseignement ont été sollicités. Ils n’ont pas tiré la sonnette d’alarme. L’imam castelroussin, El Hassan Fadili, pour qui « les extrémistes n’ont pas leur place dans (sa) mosquée », confirme : « Ils ne sont pas dangereux ». […]