Quand Mehmet D. est ivre, son état d’excitation est tel qu’il peut aller jusqu’à mordre les policiers venus l’interpeller. Audience.
Drôle d’affaire examinée récemment par le tribunal correctionnel de Rouen. Une affaire qui a valu à son auteur, et bien qu’il soit absent de la salle d’audience, trois mois de prison ferme.
Le 17 juin dernier, Mehmet D., 29 ans, est ivre en plein après-midi aux abords de la gare. La canette à la main, il importune les passants à tel point que les policiers de la surveillance générale de la SNCF (la SUGE) appellent leurs collègues de la police nationale pour venir embarquer l’impétrant.
Au début, l’interpellation se passe plutôt bien mais dès que les menottes sont sorties, Mehmet D. invective les fonctionnaires et se montre dans un grand état d’agitation.
Les policiers, qui ont une voiture de ville, placent l’interpellé à l’arrière et, « pour éviter des crachats et des coups », ils forcent le prévenu à s’allonger sur leurs genoux. La scène à quelque chose de croquignolet.
Quelques minutes plus tard, « parce qu’il dit qu’il étouffait », note la présidente du tribunal, Mehmet D. sort les crocs et mord à deux reprises un policier au mollet, sans lui percer la peau mais en laissant quand même des traces de ses canines qu’on imagine robustes, puisqu’il a mordu à travers les vêtements.
« Dans le camion, les policiers étaient quatre et ils m’ont mis la misère », avait dit en garde à vue Mehmet D. qui, en se relevant dans le véhicule s’est blessé en « percutant une tablette », avaient noté les policiers. « Je voulais simplement qu’on me lâche ».
« Voilà le quotidien des policiers. C’est tous les jours qu’on les sollicite pour ramener à l’hôtel de police des personnes en état d’ivresse manifeste. Il avait massivement consommé de l’alcool. C’est un vrai traumatisme pour le policier victime. Ce n’est quand même pas tous les jours qu’on se fait mordre. Heureusement qu’il n’a pas été mordu jusqu’au sang, sinon il aurait dû subir un protocole médical plutôt lourd », s’élève l’avocate du policier. […]
Merci à Jerem