Germain Brion (Fondateur d’Innovation 31) nous raconte l’histoire de Mostafa, Yacine ou André et les plus de 10 000 chauffeurs indépendants qui conduisent pour Uber en France. Souvent ils n’ont pas 30 ans, sont issus de l’immigration et viennent de banlieues difficiles.
Depuis 2011 et sans un centime du contribuable, Uber a créé plus de 10 000 emplois. Si mon expérience est représentative (environ 10 trajets par mois), la plupart des chauffeurs Uber sont des enfants d’immigrés. […] Quelle politique publique d’intégration peut en dire autant ?
Avant de porter le costume-cravate d’Uber s’ils n’étaient pas au chômage, ils étaient caissiers au supermarché, intérimaires, déménageurs, et surtout salariés. Ils travaillaient 35 heures, et n’avaient pas toujours le goût ni le sens du service.
Maintenant ils vous ouvrent la porte, vous proposent de l’eau et travaillent plus de 60 heures par semaine. «La rémunération n’est pas forcément plus intéressante au temps passé», disent-ils. Alors pourquoi choisir de travailler autant dans le pays des 35 heures ? Pour « la liberté », répondent-ils. […]
[…] Le libéralisme crée de l’emploi, précaire certes, mais libérateur d’espoirs et d’ambitions concrètes.Cela fait trente ans que la France dépense des milliards d’euros pour créer de l’emploi chez les jeunes, notamment en banlieue. Avec quel résultat ? Selon une étude de France Stratégie publiée en mars, on trouve près de 45 % de chômeurs chez les enfants d’immigrés d’Afrique ou du Maghreb.