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Pendant les deux prochaines semaines, la cour d’assises de la Corse-du-Sud va se pencher sur deux dossiers en lice pour la palme du sordide. Ces affaires partagent le même fond de violence sexuelle et font leur lit de la misère sociale, des dossiers autrefois rares dans les prétoires insulaires et qui ont tendance à se multiplier désormais.

La première semaine sera consacrée au procès d’un homme accusé du martyr d’un très jeune enfant – les débats devraient se dérouler à huis clos. L’affaire elle-même débute le 4 octobre 2012 dans un appartement du quartier ajaccien des Salines. Un appel à police secours signale des mauvais traitements infligés à un nourrisson de huit mois. Les expertises médicales révéleront le martyre subi par le bébé, dont le corps présente traumatismes et hématomes. Détail atroce : il aurait également été violé à l’aide d’un “objet indéterminé”. Autant de faits, d’une exceptionnelle gravité, que la justice reproche à Mehdi Chemlal, 30 ans à l’époque des faits et à ce moment-là voisin de la mère du bébé et son “compagnon”, selon lui. Il comparaît pour “viol avec torture ou acte de barbarie sur un mineur de moins de quinze ans” et “violences habituelles sur mineur de moins de quinze ans”.

(…) Alcool, marginalisation, violence, misère sociale marquent également la seconde affaire à laquelle s’intéressera la cour d’assises, du 12 au 16 octobre. “Le seul mérite de ce procès sera de nous faire comprendre qu’il existe un monde à Ajaccio dont nous sommes complètement coupés. Le quart-monde n’est plus à nos portes, il est chez nous”, prévient Me Jean-Michel Mariaggi, à la défense de Kais Ayadi, l’un des quatre hommes qui prendront place, lundi prochain, dans le box des accusés.

(…) La Provence

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