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06/10/15

Le célèbre avocat de Twitter Maître Eolas a été condamné pour diffamation dans l’affaire qui l’opposait à l’Institut pour la Justice (IPJ). Son compte Twitter est depuis fermé.

L’institut pour la Justice aura-t-elle eu raison de Maître Eolas ? Le célèbre avocat sur Twitter a été condamné dans l’affaire qui l’opposait à l’Institut pour la Justice. Suite à cette condamnation pour “diffamation” et “injure publique”, son compte Twitter est suspendu.
Adrien Sénécat, journaliste pour BuzzFeedFrance a pu contacté l’avocat qui a confirmé avoir fermé son compte et fait savoir qu’il ne s’exprimera pas sur le sujet. L’avocat, qui a toujours été discret sur sa véritable identité, laisse aujourd’hui plus de 180 000 followers orphelins.

(…) Lyon Capitale


08/07/15

A LA BARRE – L’avocat blogueur devenu star de Twitter est poursuivi pour “diffamation” et “injures” par l’Institut pour la justice, une association défendant une politique judiciaire plus répressive.

Un avocat qui se retrouve lui-même prévenu. Et une star de Twitter, en plus. Evidemment, c’est un peu pour ça qu’on (Libération) est là. Ce mardi, Maître Eolas (qui a bien sûr comparu sous son vrai nom – FDS : Christian Peltier) se présente devant la présidente de la 14e chambre du tribunal de grande instance de Nanterre en gardant les mains dans le dos, comme un vrai justiciable. Il se tient droit, veille à ne pas donner l’impression qu’il est trop sûr de lui – ce ne sera pas facile de tenir la ligne. […]

Eolas doit s’expliquer des faits de “diffamation” et d'”injures” que lui reproche l’Institut pour la justice (IPJ), organisme “classé à droite” (comme on dit poliment) dont l’argumentaire central se résume ainsi : mettez plus de gens en prison, plus longtemps.

La faille

Les faits ? Résumé rapide : en novembre 2011, l’IPJ lance un “pacte 2012 pour la justice” qui n’a d’autre but que peser, à l’approche de l’élection présidentielle, sur le programme judiciaire des candidats. Enorme succès : 1,5 million de signataires à l’époque, 1,7 million aujourd’hui. Du jamais vu pour une pétition en France. Se donnant des airs juridiques à coups de “attendu que” (par exemple : “que les victimes ont moins de droits que leur agresseur à toutes les étapes de la procédure judiciaire”), le pacte peut être signé par tous, à condition d’indiquer son nom, son prénom, et une adresse mail.

Attention, astuce : n’importe quelle adresse mail convient, même s’il s’agit de exemple@exemple.com. C’est important, car il est reproché à l’avocat un tweet dans lequel il accuse l’IPJ d’avoir un compteur «bidon», avec à l’appui une courbe montrant une progression tout à fait régulière des signatures, comme si elles étaient automatisées (l’image qui accompagnait le tweet a maintenant disparu).

Les débats, chacun l’a bien compris, porteront notamment sur cette faille qui permet à une seule personne de signer autant de fois qu’elle est capable d’inventer une adresse mail. Peut-on affirmer que le compteur est bidon ou pas ? Des experts ont expertisé, les avocats en ont tiré ce qu’ils voulaient. Et dire qu’il est bidon, est-ce dire que l’IPJ l’a volontairement bidonné ? Non, répond Eolas, invitant à bien considérer, comme il le fait souvent sur Internet aussi, “le sens des mots”.

[…]

Libération

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