Démasquer les vrais mouvements de fond des épiphénomènes montés de toutes pièces par de petits groupes : voici le défi que tente de relever Nicolas Vanderbiest, 27 ans, assistant universitaire à l’université catholique de Louvain et chercheur sur les phénomènes d’influences.
Son lieu d’enquête privilégié : Twitter. Il traque les hashtags et les retweets pour retracer la construction de phénomènes comme « JeNeSuisPasCharlie ». Vous l’avez d’ailleurs croisé sur Rue89 pour décrypter la fausse fin du Gorafi et la mobilisation autour de Tel Aviv-sur-Seine.
Dans cet entretien, il revient sur plusieurs campagnes, construites sur le réseau social puis réutilisées, sans recul ni vérification par des médias. Il explique aussi comment certaines mobilisations sont reprises par des groupes antagonistes pour mieux les décrédibiliser et faire accroître leur visibilité.