Le nouvel outil statistique, présenté comme «plus fiable et impartial», montre que tous les indicateurs étudiés, hormis les homicides, sont à la hausse. Ce panorama, encore parcellaire, ne prend pas en compte les viols, les actes de vandalisme ou les délits économiques et financiers.
Sources d’âpres polémiques et de soupçons récurrents de manipulations et de «bidouillages» brandis tour à tour par la majorité et par l’opposition, les chiffres des crimes et délits en France sont désormais mesurés par un nouvel outil censé être «plus fiable et impartial», labellisé par les statisticiens de l’Insee.
Après un an de rodage et de travail méthodologique mené en interne en vertu de la loi de juin 1951 garantissant l’«indépendance professionnelle» et la «qualité des données produites», le nouveau Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) piloté par l’inspecteur général de l’INSEE François Clanché, a publié mardi son premier bilan sur le site InterStats.
Hormis une baisse de 18 % du nombre des homicides (168) enregistrés les trois derniers mois par rapport au trimestre précédent, le nouveau tableau de bord montre que tous les indicateurs étudiés sont à la hausse. Ainsi, dans la même période, les vols avec armes (armes à feu, armes blanches ou par destination) ont bondi de 10,2 % avec 2831 faits constastés, les vols violents sans armes progressent de 3,9 % pour atteindre les 24.921 agressions tandis que les vols sans violence contre des personnes ont fait 174.789 victimes entre juillet et septembre dernier. Soit 1942 par jour, avec une augmentation 0,9 % analogue à celle des coups et blessures. Ces agressions violentes, particulièrement traumatisantes, ont visé 53.342 personnes le trimestre dernier.
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Merci à lopol75