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Au Parlement de Strasbourg, le président de la République a renoué avec les fondamentaux de sa campagne présidentielle.

Pour l’Elysée, le choix de la Grèce de rester au sein de la zone euro coupe une partie de l’herbe sous les pieds des partis nationalistes et eurosceptiques. Mais Hollande n’a pas mégoté sur la dramatisation devant les euro-députés mettant en garde contre la «fin de l’Europe». «Aujourd’hui, l’Europe a le choix entre le renoncement ou le renforcement, a insisté le chef de l’Etat. Mais le choix n’est pas entre moins d’Europe et plus d’Europe. Il est entre l’affirmation de l’Europe et la fin de l’Europe, entre les politiques communautaires et l’abandon de l’euro.»

Déclamation

Dans la droite ligne de son mentor politique et ancien président de la Commission européenne, Jacques Delors et renouant avec les fondamentaux de sa campagne présidentielle, François Hollande a appelé à une fédération d’Etats nations. A l’avenir, en Europe, «il n’y a pas de frontières qui vaudra, pas de barbelés pour nous protéger. C’est à nous de prendre les décisions. Une fédération d’Etat nations doit rester notre horizon, a-t-il expliqué. C’est à une autre unification qu’il faut procéder, l’unification des projets. Le choix est entre un ordre ancien XXe siècle ou vivre dans un ensemble cohérent pour celui qui vient. Moi j’ai fait mon choix c’est celui de l’Europe». Une déclamation qui ne mange pas de pain, rassurant les europhiles de son camp en France sans rallumer la mèche des divergences européennes avec l’aile gauche. […]

Libération

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