Flashback. En pleine campagne pour les présidentielles, en mars 2012, Nicolas Sarkozy s’était élevé contre la proposition de François Hollande de supprimer le mot « race » de la constitution. De quoi donner sujet à réflexion sur la situation présente.
Alors que la Commission nationale d’investiture (CNI) des Républicains va statuer en fin d’après-midi sur le sort de Nadine Morano, ses membres feraient bien de se rappeler les propos qu’avaient tenus le président du parti de droite en 2012, lors de la campagne pour les élections présidentielles.
Les propos de Nadine Morano condamnés par le président des Républicains
« La France est un pays majoritairement de race blanche, judéo-chrétien et qui, dans son ouverture universel, a accueilli des personnes venant d’autres pays » avait estimé Nadine Morano dans l’émission de France 2 On n’est pas couché du 26 septembre dernier, reprenant des propos tenus par le général de Gaulle. Une déclaration qui a suscité des cris d’orfraie et l’indignation de la classe politique, aussi bien à gauche qu’à droite, dans le propre camp de l’eurodéputée LR.
Des propos condamnés par celui qu’elle a toujours soutenu, Nicolas Sarkozy. Celui-ci a jugé les propos de Nadine Morano « stupide, faux et gênant », estimant que « La France n’est pas une race. Le dire, ce n’est pas une opinion, c’est une bêtise ». Il a alors laissé 24h à l’élue pour retirer ses propos dans une lettre d’excuse, rajoutant que « Le mot race ne s’emploie pas à la légère ».
En 2012, Nicolas Sarkozy jugeait ridicule l’idée de supprimer le mot « race » de la constitution
Pourtant, en pleine campagne pour les présidentielles en mars 2012, Nicolas Sarkozy avait jugé au micro d’Europe 1 « ridicule » la proposition de François Hollande de supprimer le mot « race » de la constitution, estimant que « le mot race est dans le préambule de la Constitution de 1946, qui est un texte sacré ». Il avait expliqué que « le problème n’est pas le mot, le problème c’est la réalité ». Un jugement dont il devrait prendre en compte pour « l’affaire Morano ».
Merci à Clementin-e-s Hautain-e-s