Un succès du Front National aux élections régionales pourrait avoir des répercussions aussi bien sur le Parti socialiste que sur les Républicains.
Nicolas Sarkozy répète dans ses meetings que les Républicains sont engagés dans une «guerre à mort» avec le FN.
En dépit des sombres prévisions qui pèsent sur eux pour les élections régionales, les socialistes veulent encore croire qu’ils peuvent sauver les meubles. L’hypothèse d’un score très fort du Front national n’y est pas pour rien. D’où la dramatisation qu’exerce la Rue de Solferino avec le FN.
Dimanche encore, Benoît Hamon a agité le spectre des victoires de Marine Le Pen dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et de Marion Maréchal-Le Pen en provence-Alpes-Côte-d’Azur.
«On voit arriver la catastrophe Le Pen en la subissant», a-t-il déploré, avant de dramatiser: «Dans le passé et dans l’histoire, on ne trouve pas de situation où l’extrême droite arrive au pouvoir démocratiquement et le quitte démocratiquement.»
Dès lors, pas question d’évoquer la possibilité d’un désistement en faveur de la droite au second tour si le FN devait être en position de l’emporter puisque, selon Benoît Hamon, «le total de gauche est à chaque fois au dessus de la droite».
Pour la droite, 2015 doit être la revanche des régionales de 2010. Il y a cinq ans, elle n’avait conservé que l’Alsace. Cette année, elle espère l’emporter dans au moins dix des treize nouvelles régions métropolitaines et achever ainsi sa «reconquête des territoires» commencée avec les municipales et poursuivie avec les départementales. Mais cette marche victorieuse pourrait être sérieusement contrariée par le FN, donné vainqueur par les sondages dans le Nord-Pas-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. […]
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