Le Royaume-Uni a donné à un détenu libéré de Guantanamo 1 million de livres sterling ( 1.4 millions euros) en dédommagement… actuellement en fuite en Syrie, il a rejoint l’État Islamique
— Jamal Al-Harith, un musulman converti, a été capturé en Afghanistan en mars 2002
— Il a été envoyé à Guantanamo, mais fut libéré deux and plus tard
— Il a engagé une demande de dédommagent contre la Grande-Bretagne au motif que les agents secrets anglais étaient au courant des mauvais traitements qu’il aurait subi
— Il vient d’être révélé qu’il s’est enfui du Royaume-Uni il y a 18 mois pour rejoindre l’État Islamique, en Syrie
Des questions sont soulevées sur la façon dont Jamal Al-Harith a pu quitter le Royaume-Uni et rejoindre l’État Islamique, et comment sa femme a été capable de le suivre, mettant en doute la capacité du gouvernement à surveiller efficacement les personnes suspectées de terrorisme.
Il n’est pas connu si toutes les restrictions ont été mises en place concernant les voyages de Al Harith.
De nouvelles questions sont soulevées à propos des préparatifs mis en place par les services de sécurité en vue du retour de Shaker Aamer, le dernier britannique résident à Guantanamo.
Ce père de 4 enfants, âgé de 48 ans, dont la libération est fixée à la fin du mois, a été retardée depuis 8 ans par les États-Unis, inquiets sur la capacité de la Grande-Bretagne à surveiller les terroristes.
M. Aamer, qui est détenu sans procès et sans charge depuis presque 14 ans, a été capturé en Afghanistan en 2001. Il dément les accusations qu’il fut un des bras droit d’Oussama Ben Laden.
Au moment de la libération de Al-Harith, le Secrétaire d’État à l’Intérieur avait dit : « aucune personne revenue… ne sera réellement une menace pour la sécurité du peuple anglais. »
Dans une interview à la presse, après sa libération, Al-Harith qui insistait sur le fait qu’il avait été torturé, disait : « Ce fut de très, très durs moments, mais j’essayais de ne penser à rien à part survivre. »
Né Ronald Fiddler, il s’est tourné vers l’Islam dans les années 90 et a changé son nom en Jamal Udin Al-Harith.
En octobre 1991, il a voyagé à Quetta, Pakistan, qu’il affirma être des vacances religieuses. Quelques jours plus tard l’invasion de l’Afghanistan voisin par les États-Unis commença.
Il affirma qu’il fut emprisonné par les Talibans et qu’il fut accusé d’être un espion britannique. Quelques mois plus tard il fut découvert dans une prison des Talibans par les forces spéciales américaines et transféré à Guantanamo.
Les autorités américaines ont considéré qu’il était “probablement impliqué une ancienne attaque terroriste contre les États-Unis ». Il a été évalué comme étant un combattant d’Al Qaida et considéré comme une « haute menace contre les États-Unis ».
Quand Al-Harith a été relâché en 2004, il a été rapatrié en Angleterre et libéré sans aucune charge. Cette année-là il a été reporté qu’avec trois autres détenus, ils ont engagé un procès contres le gouvernement américain, demandant chacun 10 millions de dollars – 8.8 millions d’euros – M. Aamer, dont la famille vit au sud de Londres, sera libéré après une campagne menée par le Mail (note : le Daily Mail (?) Le journal qui publie cet article probablement) qui a plaidé que même si il y avait des questions à se poser sur sa présence en Afghanistan, c’était un affront à la justice de le détenir sans charges ou procès.
Le président du Home Affairs Select Committee (comité de la chambre des communes dans le parlement du Royaume-Uni.) , Keith Vaz a dit qu’il écrirait à la Secrétaire d’État à l’Intérieur Theresa May concernant Al-Harith, parce que « nous avons besoin de savoir comment ce voyage est arrivé sans que les autorités britanniques en furent informées ».
Le Secrétariat d’État à l’Intérieur a dit qu’il ne commentait pas sur les cas individuels.
(Merci à JC pour la traduction)
