(…) Ce programme de dix-huit engagements organise un accueil des migrants plus large que la norme édictée par le ministre de l’intérieur. Alors que Bernard Cazeneuve, à l’instar des autorités européennes, ne manque pas de rappeler régulièrement que contrairement aux demandeurs d’asile, les migrants économiques « n’ont pas vocation à rester en France », le plan parisien préconise, lui, que « chaque fois que cela est possible, ces engagements concernent, au-delà des réfugiés, l’ensemble des migrants venus chercher refuge à Paris ». (…)
En parallèle, les Parisiens qui accueillent chez eux des réfugiés seront aidés ; les cours de français langue étrangère seront augmentés et rendus plus visibles, comme le dispositif d’accompagnement à la création d’entreprise qui sera ouvert à cette population arrivante. Tout cela s’inscrit dans une liste d’engagements dont le coût, « d’un effort substantiel de plusieurs millions d’euros », sera inscrit au budget 2016.
Ces mesures s’appuient sur une pensée philosophique. Ainsi, le 18e et dernier engagement pris par la capitale s’intitule « Promouvoir la liberté mondiale de circulation ».
Cette proposition vise à apporter un soutien à l’Organisation pour une citoyenneté universelle qui promeut un très symbolique passeport de citoyen du monde.
Dans la même veine, Paris se propose d’accueillir une conférence internationale sur la liberté de circulation et d’installation des personnes, dans le cadre des travaux des Nations unies.