Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et la ministre de la Santé, Marisol Touraine, viennent d’annoncer l’envoi, dès le 14 octobre 2015, à Calais, d’une mission médicale, chargée d’évaluer le dispositif actuellement déployé, “et, le cas échéant, de formuler des propositions pour l’améliorer.” Ses conclusions sont attendues “sous huit jours”.
Depuis plusieurs semaines déjà, les associations humanitaires sur place tirent la sonnette d’alarme. C’est le cas de Médecins du monde, présente sur place depuis de longs mois. L’ONG, qui a mis en place des consultations médicales et de soutien psychologique, a installé un dispositif habituellement réservé aux situations de crise, d’urgence et de catastrophe.
Certains sceptiques voient dans la pérennisation des secours aux migrants le risque de créer un appel d’air. Un argument que réfute avec force la présidente de Médecins du monde : “Tous ces gens migrent pour de bonnes raisons – une très grande pauvreté, des dangers dans leur pays d’origine, souvent zone de conflits… Tous ceux qui arrivent en Europe sont déjà des survivants. Il s’agit de ne pas l’oublier“.