Alors que le 1er novembre va marquer le début de la trêve hivernale, le gouvernement assure que l’hébergement des réfugiés ne se fera pas au détriment des grands exclus.
[…]Situation tendue à Paris entre migrants et exclus
C’est surtout en région parisienne que le risque de compétition entre exclus et migrants est le plus fort. Depuis juin dernier, plus de 2 200 offres d’hébergement ont été faites aux migrants, selon le préfet de région, pour résorber les divers campements de fortune apparus dans la capitale. Ces exilés ont été répartis dans 34 centres répartis dans 22 communes franciliennes.
Mais ces solutions ont en bonne partie été dégagées dans les centres d’hébergement habituellement utilisés pendant la période de froid. « En compensation, les préfets, grâce à la mobilisation des maires, ont repéré 2 700 solutions supplémentaires, il ne devrait donc pas y avoir d’effet d’éviction », rassure-t-on au ministère du logement.
Ailleurs en France, la situation serait moins tendue. « Les 5 000 places que nous débloquons pour les réfugiés vont l’être exclusivement dans les HLM vides qui ne sont demandés par personne », assure-t-on dans l’entourage de Sylvia Pinel.
D’où l’importance de diriger vers la province un maximum de réfugiés, parmi les 1 000 que la France est allée chercher à Munich. Les premiers départs ont eu lieu cette semaine vers des logements sociaux situés en grande périphérie de Toulouse ou Saint-Étienne. […]
À Calais aussi, la situation pourrait devenir explosive. Le plan hivernal y paraît largement sous-dimensionné, alors que près de 5 000 migrants survivent à présent dans le bidonville des dunes, en périphérie nord-est de la ville. Ils étaient 4 000 il y a encore quelques jours. […]