Bronca hier au Sénat après les propos du sénateur non-inscrit Jean-Louis Masson sur les immigrés. Il souligne que l’immigration actuelle ne permet plus d’avoir « de très bons Français » comme Marie Curie. Hors des « limites de la République » pour Didier Guillaume, « scandaleux » selon Pierre Laurent. Jean-Vincent Placé se dit « révolté ».
Hémicycle du Sénat, mardi après-midi. L’heure est aux explications de vote sur le projet de loi sur le droit des étrangers, durci par la droite. Le sénateur de Moselle Jean-Louis Masson prend la parole. S’il siège parmi les non-inscrits, il n’en est pas moins proche de l’extrême droite dans ses propos. Sa prise de parole a scandalisé les sénateurs, surtout de gauche, mais aussi à droite. Jean-Louis Masson s’est lancé dans un amalgame entre les populations immigrées de confession musulmane – tout en restant dans l’allusion – et les terroristes. Il a affirmé que « l’immigration d’aujourd’hui, ce sont les terroristes de demain ».
[…] « Son intervention a dépassé les bornes et peut-être même les limites de la République française » selon Didier Guillaume, président du groupe PS du Sénat (voir la vidéo). « C’est pour toucher les instincts les plus vils. Tout simplement car ces gens-là (les Polonais, Italiens, Portugais, ndlr) sont des catholiques, alors que ceux qui viennent maintenant sont des musulmans » […] « vérifier si les propos de notre collègue sont dans le champ de la République et nous en tirerons les conséquences » le cas échéant.