Les travaux de construction par Budapest d’une clôture anti-migrants à la frontière croato-hongroise sont achevés et la fermeture effective de la frontière aux migrants ne dépend plus que d’une décision politique, a annoncé jeudi un porte-parole du gouvernement hongrois.
La clôture de sécurité est achevée à la frontière croato-hongroise, le gouvernement est à même de fermer la frontière avec l’aide de la police et de l’armée, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, soulignant qu’une décision pourrait être prise dans les prochains jours.
La Hongrie, principal pays de transit des migrants en Europe centrale, a commencé en septembre à clôturer les sections les plus aisément franchissables de sa frontière avec la Croatie, pays par lequel transite le flux de réfugiés depuis la fermeture de la frontière serbo-hongroise par Budapest le 15 septembre.
La décision effective de fermer la frontière aux migrants dépendra en partie des échanges qu’aura eu le Premier ministre hongrois Viktor Orban avec ses partenaires européens lors du sommet de Bruxelles jeudi, a souligné M. Lazar.
Le gouvernement n’exclut pas que cette fermeture intervienne avant les élections législatives croates du 8 novembre, a-t-il précisé.
La construction d’une clôture et la pose de barbelés à la frontière croate a entraîné une dégradation des relations entre Budapest et Zagreb.
Les deux pays coopèrent cependant pour le transit quotidien de milliers de migrants, acheminés par le gouvernement croate à des postes-frontières où ils sont pris en charge par les autorités hongroises, qui les transportent à leur tour jusqu’à la frontière autrichienne.
Plus de 386.000 migrants ont transité par la Hongrie depuis le début de l’année, d’abord principalement via la Serbie, et depuis un mois depuis la Croatie.
En pratique, le gouvernement hongrois a annoncé dernièrement que la clôture à la frontière croato-hongroise concerne principalement deux sections de 38 et 78 km. La plus grande partie du tracé frontalier, long de quelque 350 km, est en effet matérialisée par la Drave, une rivière dont de larges sections sont jugées infranchissables. […]