La gare SNCF de Castres est fermée depuis près de deux semaines en raison de la présence à proximité d’un camp illégal de gens du voyage accusés de nombreuses incivilités.
Les problèmes dans la sous-préfecture du Tarn se sont multipliés depuis début septembre, entre actes de malveillances, plaques de béton sur les voies et altercations avec les voyageurs. Mais c’est à la suite d’une détonation d’origine indéterminée, le 6 octobre, que les agents SNCF ont fait valoir leur droit de retrait.
Résultat : la circulation ferroviaire, soit 22 trains, est interrompue et un service d’autocars de substitution mis en place entre Mazamet et Lavaur.
Le 7 octobre, le tribunal de grande instance de Castres a ordonné l’expulsion des Tziganes installés à une cinquantaine de mètres des voies dans un bois, dans un camp qui regroupe une vingtaine d’adultes et autant d’enfants, selon le décompte de la préfecture du Tarn.
Mais rien n’a bougé à ce jour. « J’ai demandé le recours à la force publique. Il n’y a eu aucune évacuation », déplore le maire Les Républicains Pascal Bugis, pour lequel « personne ne fera le boulot à la place de l’État ». « L’État me dit qu’il veut bien mais qu’il ne sait pas où les mettre », poursuit l’élu. « Or, ce n’est pas à moi de leur mettre à disposition un terrain avec eau et électricité gratuites ». […]