Pendant une heure sur RTL, François Hollande a fait le point sur la situation économique du pays. Selon lui, «la France va mieux». Le président s’est aussi exprimé sur la Syrie et les élections régionales.
«Vous savez quand des votes se font, ils ont toujours un impact en France et à l’étranger. Une région FN cela aurait des conséquences y compris dans les décisions que ces élus auraient à prendre: abandon des politiques sociales, discriminations, conséquences économiques… Des grandes régions verraient des activités économiques remises en cause. Et puis il y a l’image internationale. Je préfère le dire pour ne pas qu’il y ait de surprise. On ne joue pas avec ce vote pour donner un avertissement, parce qu’on ne serait pas content. Chaque citoyen est responsable. Je fais en sorte que la France puisse se regarder comme un grand pays qui ne se recroqueville pas».
[…]«Une région qui serait dirigée par le Front national cela aurait des conséquences : discriminations, abandon de certaines politiques sociales et familiales… Cela aurait également des conséquences économiques, de remise en cause de certains investissements étrangers.
«Et puis il y a l’image de notre pays.» «Sur les votes, chaque citoyen est responsable. Pour ce qui me concerne, je fais en sorte que la France puisse se regarder elle-même comme un grand pays. Un grand pays comme la France ne doit pas se replier», a lâché François Hollande.
«Qu’on ne nous dise pas qu’il s’agit uniquement d’un problème économique. Regardez ce qui se passe en Suisse !» s’est agacé le président. «Ne pas utiliser les réfugiés, les étrangers, comme une peur qu’il faudrait diffuser dans le pays pour avoir des suffrages !» a tonné François Hollande.
«L’extrême droite progresse partout en Europe. J’ai une part de responsabilité : je suis président de la République, je ne peux pas m’en cacher. Mais je me bats, je l’assume. Si on ne se bat pas contre l’extrême droite, contre les falsifications sur les réfugiés (…), si je ne dis pas au Français la vérité, alors ils pourront m’en faire le reproche.»
«Il faut éviter la faillite de l’esprit collectif et participatif», a dit François Hollande. «L’État doit être solidaire de ceux qui sont les plus isolés. Le rôle du président de la République est de rassembler.»