Alors que la ministre de l’Éducation nationale envisagerait une refonte de la carte scolaire, Rodrigo Arenas, né au Chili, président FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves ) de la Seine-Saint-Denis, demande des “quotas ” dans l’enseignement supérieur pour favoriser la “mixité sociale”.
Aujourd’hui, en Seine-Saint-Denis, nous avons mis en avant la mixité sociale. Les enfants ont besoin d’être mélangés dans la diversité, car elle véhicule une richesse culturelle, et permet d’être mieux préparé à la vraie vie.
La mixité sociale devrait être une priorité de l’Éducation nationale, mais elle doit s’étendre de la maternelle jusqu’à l’enseignement supérieur. Et non pas seulement auprès des collèges et lycées. […]
Le problème dans les aménagements de la carte scolaire, c’est que les parents CSP+ [ “catégories socio-professionnelles supérieures”]ne les voient pas d’un bon œil. Ils sont persuadés que la mixité sociale tire les enseignements vers le bas. Souvent, ils préfèrent déménager ou placent leurs enfants dans des établissements privés. […]
Je pars du principe que l’école de la République doit être vue comme un ascenseur social. C’est pourquoi, j’estime que plutôt qu’une refonte de la carte scolaire, il serait préférable d’instaurer des quotas au sein des grandes écoles : 30% des places devraient être dédiées aux meilleurs bacheliers issus de zone d’éducation prioritaire à parité homme/femme. […]
On parle, à juste titre, de “ghettoïsation” de certains établissements. Là où de toute façon les classes sociales les plus favorisées ne vivent pas aujourd’hui. Pour rompre avec cet état de fait, il faut donner envie à ces CSP+ de s’installer aux abords de ces établissements pour y envoyer leurs enfants : cela s’intègre dans un parcours scolaire, un véritable projet d’excellence, depuis la maternelle jusqu’au lycée. […]