Patrick C., 53 ans, aurait été roué de coups au quartier des Pleïades, par un groupe de jeunes. Il a perdu l’usage de la parole et de l’écriture. Depuis quatre ans, il alertait les forces de l’ordre.
“L’hémorragie s’est arrêtée. Aujourd’hui, il a un œdème qui appuie sur la zone qui sert à parler”, explique Alexandre, 23 ans, encore sonné par ce dramatique épisode.
Son père, Patrick C., 53 ans, toujours hospitalisé hier, a été victime d’un tabassage en règle début octobre, qui lui a fait perdre l’usage de la parole et de l’écriture. Ou quasiment. “Comme un bébé, il n’arrive à dire que quelques mots : oui, non, tête, ici, là…”
L’effroyable scène se serait déroulée devant l’immeuble des Pléiades, bâtiment A, alors que la victime sortait les poubelles.
Aux environs de 20 h, selon Alex, qui a croisé les informations obtenues. C’est alors qu’une bande de jeunes lui serait tombée dessus.
“Ils devaient être entre 6 et 10 – mon père dit “10”-, de 18 à 25 ans. Ils ont frappé mon père au visage, poings fermés, pendant de longues minutes”.
La suite, il ne la connaît pas bien. Les faits se seraient déroulés le lundi 5 octobre mais ce n’est que le samedi suivant, le 10, que lui et sa sœur ont été alertés.
“Ce samedi-là, c’était l’anniversaire de ma sœur. Mon père l’a appelée, mais il n’arrivait pas à parler, à prononcer “Bon anniversaire”. Ce n’était pas normal. On s’est précipité chez lui. Il transpirait et se tenait la tête. Il a dit “Boum, Boum, tête”. On a appelé les pompiers et le SAMU, qui nous ont expliqué que si on n’avait pas été là, le lendemain, il serait sans doute mort. En fait, il agonisait depuis plusieurs jours.”
Le diagnostic d’une agression a vite été établi d’autant que ce n’est pas la première fois que Patrick C., sert de “punching-ball”, explique Alex.
La victime a alerté les forces de l’ordre pendant au moins… quatre ans et estimait avoir été menacée de mort.
“Régulièrement, je le voyais avec les coudes et les genoux en sang. Une autre fois avec un hématome de 20 cm à la cuisse. En 2013, il a eu le poignet cassé. Il m’a expliqué avoir été projeté contre une voiture aussi. On le provoquait quand il était chez lui en lui lançant des bouts de parpaings sur le volet roulant de la fenêtre, au 1er étage”. […]
Merci à Esprit Gaulois