“Nous n’invitons pas [les partis qui pour nous prônent des ‘valeurs non démocratiques’] dans nos débats, nous ne les interviewons pas en direct, nous ne leur donnons pas non plus de tribunes pré-électorales. Par contre, nous sommes journalistes, donc nous ne nous interdisons pas de faire des reportages sur eux ou de faire des interviews en différées”, explique Dominique d’Olne, chef des Rédactions Radio et directeur de l’information de la RTBF, la Radio et Télévision publique francophone.
“C’est une réflexion collective au sein des rédactions mais au sein également de la direction de l’entreprise de la RTBF qui remonte à une vingtaine d’années. Nous nous sommes rendu compte qu’à force de donner de la visibilité à ces partis, on arrivait à leur renforcement sur la scène politique. C’est un secret pour personne, en France le feu vert donné à l’invitation de Jean-Marie Le Pen sur les plateaux politiques dans les années quatre-vingt a fini par donner une existence politique à un Front national qui n’en avait pas.”