L’opération a débuté dans le calme. Plus de 700 migrants ont commencé à être évacués ce vendredi vers 6 heures du matin du lycée désaffecté Jean-Quarré, dans le nord de Paris.
Ils vont être acheminés vers des centres d’hébergement. Le 26 septembre, la justice avait donné un mois aux occupants pour évacuer les lieux, un austère bâtiment de quatre étages situé dans une impasse, dans un quartier populaire du XIXe arrondissement de la capitale.
«On a pas dormi de la nuit, on veut quitter», explique un jeune migrant en français. Chacun a rassemblé ses maigres possessions dans une valise, un sac à dos ou un sac en plastique. «Depuis l’annonce de l’évacuation tout le monde est surexcité», explique un militant à un policier. «Il n’y a pas de contingent ils seront tous pris en charge et domiciliés», a assuré le préfet de la région d’Ile-de-France et de Paris, Jean-François Carenco.
Selon lui, l’évacuation du lycée Jean-Quarré relevait d’une «urgence humanitaire». «Il n’est pas normal que la République laisse les gens dans ces conditions», a-t-il ajouté. A leur sortie de l’immeuble, quelques migrants criaient : «Et des papiers pour tous!» ou encore «Moins de policiers plus de papiers!». Des policiers procédaient à l’inspection de chaque étage du lycée, invitant les retardataires, au moyen d’un message lancé par un haut-parleur, à se diriger vers la cour. Un gros dispositif de sécurité a été mis en place, plusieurs dizaines de fourgons de CRS sont garés à proximité de la place des Fêtes. Certains manifestent cependant leur mécontentement devant les caméras.
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Merci à bitume8