Quelle sera l’attitude de la gauche vis-à-vis du Front national pour le 2e tour des élections régionales. Analyse de Jean-Baptiste de Montvalon du service politique du Monde.
[…] En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Paola Zanetti, tête de liste PS en Moselle, entend elle aussi «tout faire» pour qu’il «n’arrive pas». Mais lorsque, poursuivant l’hypothèse, on associe un nom – en l’espèce, celui de Florian Philippot, vice-président du FN – à une fonction – président de cette grande région Est –, Mme Zanetti évoque «une question effrayante», à laquelle elle dit ne pas avoir de «réponse tranchée ». […]Premier secrétaire fédéral de la Nièvre, et tête de liste PS dans ce département, Sylvain Mathieu : « Je suis plutôt favorable à des fusions de listes, avec un accord sur une répartition des sièges, pour faire un barrage républicain face au FN là où le risque est réel. L’élection d’un président de région FN me paraît inconcevable. On touche à un symbole. » Cela vaudrait-il également en PACA ? « Estrosi, ça ne fait pas rêver. Mais de deux maux il faut choisir le moindre », estime-t-il.
«On ne peut pas être la bouée de sauvetage face au FN, au risque de perdre nos élus. Si nous n’arrivons pas à gagner, mieux vaut continuer à siéger dans l’opposition pour avoir une parole forte », dit Mme Muschotti, tête de liste du PS dans le Var. «Si c’est Estrosi face à Le Pen, ils se débrouilleront tout seuls, conclut-elle. Et malheureusement, on en paiera tous les conséquences. » […]
