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27 octobre 2005, Clichy-sous Bois. Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, meurent électrocutés après une course-poursuite avec la police. Dix ans après, que reste-t-il de ces affrontements? La justice a relaxé les policiers. Des personnes ont été, par leur fonction, leur histoire ou le hasard, touchées au plus près. L’ancien footballeur Lilian Thuram se souvient.

Dans une brasserie du 16e arrondissement, où il habite, le champion se rappelle : “Ce qui s’est passé à Clichy m’a renvoyé à l’enfant que j’ai été, celui qui a grandi dans le quartier des Fougères à Avon, près de Fontainebleau.

Quand vous venez des cités, les regards sur vous sont souvent négatifs, l’Etat et la police n’échappent pas à cette logique. Les pauvres font peur.” […]

Pourquoi l’Etat continue-t-il de nous humilier ainsi ? Dix ans après les émeutes, on se souvient des voitures brûlées et des milliers d’euros versés par les assurances. Mais il y a surtout Zyed et Bouna, morts pour avoir couru. Leurs vies valaient-elle moins que d’autres ? La justice a répondu oui en relaxant les deux policiers. Imaginez un instant qu’il s’agisse de vos enfants !” […]

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