Des attentats perpétrés en France par des étrangers… C’est le scénario désormais redouté par les autorités. Nous avons pu avoir accès à un rapport confidentiel des services français de renseignement. Ils évoquent une nouvelle stratégie des terroristes de Daech : les “frappes obliques”.
Frapper de manière oblique, ça voudrait dire pour Daech envoyer des djihadistes français commettre un attentat en Allemagne ou en Espagne et, dans le même temps, demander à des combattants allemands ou espagnols de perpétrer une attaque sur le sol français.
Selon les auteurs du rapport, la stratégie est assez claire. Il s’agit pour les terroristes d’échapper à la vigilance des services de renseignement. Un Français qui rentre de Syrie a de fortes chances d’être repéré puis surveillé par la DGSI. Le risque est moindre s’il se trouve dans un pays étranger.
Daech parie sur le manque d’échange d’informations des pays européens
Daech partirait du principe que les pays européens n’échangent pas toutes les informations sur leurs ressortissants fichés. Ce qu’a d’ailleurs révélé l’attaque du Thalys au mois d’août. Le suspect avait été repéré en Espagne, en France, en Allemagne et en Belgique, mais les pays entre eux avaient peu ou mal communiqué.
Selon nos informations, au mois de septembre, les services de renseignement estimaient à 500 le nombre de Français présents dans les rangs de Daech en Syrie et en Irak (dont 160 femmes et une dizaine de mineurs combattants). Plus de 130 Français seraient morts au combat. Plus de 1.700 Français auraient été “formellement identifiés pour leur implication dans le djihad”.