Marine Le Pen victorieuse avec 46% des suffrages au second tour de l’élection régionale en Nord-Pas-de-Calais (NPDC) – Picardie : pour socialistes et républicains, le cauchemar se précise, s’il on en croit le sondage BVA publié vendredi dans la Voix du nord. Après avoir annoncé que le PS se maintiendrait au second tour, l’ancien ministre de la ville (2012-2014), François Lamy, porte-parole de Pierre de Saintignon, met de l’eau dans son vin. En PACA, les grandes manœuvres entre LR et PS ont commencé.
Quelle est votre analyse du dernier sondage qui prédit la large victoire de Marine Le Pen aux régionales ?
Le plus inquiétant dans ce sondage, c’est que le FN progresse dans la région mais aussi dans toutes les autres ! Dans les régions où le FN est fort comme le NPDC-Picardie, c’est évidemment plus visible. Mais les électeurs ont aussi été sondés sur leur désir de gauche ou de droite. Le FN est premier, mais c’est le désir de gauche qui arrive en deuxième. Ce qui prouve bien que la culture de gauche est toujours présente dans cette région. […]
Quelle sera votre position si vous êtes troisième au soir du premier tour des régionales ?
Il y a plusieurs hypothèses. Si les partis de gauche sont derrière Xavier Bertrand, le retrait est envisagé. Mais ça serait bien que la gauche ne se retire pas complètement, et si Xavier Bertrand accepte un accord, qu’on conserve quelques élus. Mais ça, il faudra en discuter en interne. […]
Au cœur d’une semaine médiatico-politique agitée par la volte-face de Marine Le Pen quant à sa participation à l’émission « Des paroles et des actes » (« DPDA »), sur France 2, un événement microcosmique s’est produit. Dans l’après-midi du mercredi 21 octobre, Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains (LR), s’est entretenu au téléphone avec Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS. Et le plus étonnant est que l’ancien chef de l’Etat a tenu à le faire savoir. Son entourage a aussitôt indiqué que les deux hommes « partageaient la même analyse » sur le fait que le FN est trop présent dans les médias. […]
[…]«Nous sommes adversaires avec le PS mais nous partageons quand même des valeurs communes républicaines. Il faut le dire », lâche ainsi un dirigeant LR.
«Déjà, au moment de « l’affaire » Morano, M. Sarkozy avait déclaré devant des proches que se séparer de son ancienne ministre pourrait être « bénéfique » à moyen terme car une partie de la gauche s’en souviendrait.