S’il repousse toute participation à une éventuelle future majorité frontiste, le député des Yvelines considère pouvoir collaborer ponctuellement avec la petite fille de Jean-Marie Le Pen.
Dans la famille Le Pen, Henri Guaino ne met pas tout le monde sur le même plan. Invité ce jeudi matin sur BFM-TV, l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy a été confrontée aux appels du pied répétés ce certains cadres du Front national dans sa direction, au premier rang desquels Marion Maréchal-Le Pen. Si Henri Guaino ne s’imagine pas intégrer un éventuel gouvernement frontiste et repousse une quelconque forme d’alliance entre les Républicains et le parti fondé par Jean-Marie Le Pen, il n’écarte pas une collaboration éventuelle avec sa petite fille.
Travailler avec la benjamine de l’Assemblée? «Ça dépend sur quoi», explique Henri Guaino. «Moi je ne pourrais pas travailler dans un gouvernement avec le Front national, ni dans une majorité du Front national. Maintenant s’il s’agit de faire un rapport, une mission oui! Moi, c’est quelqu’un que je respecte, voilà», dit-il au sujet de Marion Maréchal-Le Pen. Une hypothèse qu’il n’étend cependant pas à la présidente du FN. «Marine Le Pen, je crains que le caractère ne soit un peu dissuasif, indépendamment de sa fonction», ironise Henri Guaino. «On peut échanger et travailler avec des gens avec lesquels on n’est pas d’accord! Je suis prêt à travailler avec des communistes. Si vous me demandez si je peux travailler avec monsieur Chassaigne, le président du groupe communiste, je n’aurai aucun problème. Ou même avec des députés socialistes, aucun problème!», assure le républicain souverainiste. Mais on ne verra jamais Henri Guaino en ministre d’ouverture d’un éventuel futur gouvernement FN: «Ça certainement pas et je pense que personne n’en doute», tranche-t-il.
(…) Le Figaro