Ils n’ont eu ni les moyens ni le temps de confectionner des banderoles. C’est sur un petit bout de papier qu’ils déroulent comme un papyrus qu’environ 25 migrants sur les 130 accueillis depuis vendredi 23 octobre dans l’ancienne maison d’accueil spécialisée (MAS) de la Briancière de Chamcpueil ont listé leurs revendications.
Au nombre de six : «un bonlogement pour tous, démarrer les démarches avec accès à un médecin, la mise en place decours de français, des tickets de transport, améliorer la qualité de la nourriture, avoir accès à une eau potable et bonne, le personnel ne doit pas manquer de respect au réfugiés.»
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Selon les manifestants — originaires du Soudan, de la Libye, d’Érythrée, d’Afghanistan, du Maroc et de la Tunisie et qui vivaient sur le site du lycée Jean-Quarré dans le XIXe arrondissement de Paris — les conditions d’accueil sur le site de Champcueil ne sont pas «correctes». «Nous sommes malades à cause de l’eau, assure Chérif dans un français impeccable. Plusieurs d’entre nous sont malades et nous n’avons vu aucun médecin, nous avons froid, nous n’avons pas assez de nourriture, il y a de l’amiante. Certains sont partis.»
La Croix-Rouge, à qui la gestion du centre d’accueil a été confiée, «prend en considération les craintes, angoisses et difficultés de personnes qui ont vécu dans des lieux où il y avait de la violence et qui sont impatients». Françoise Bousquet, une responsable de l’antenne régionale, précise tout de même : «Même si l’eau est parfaitement potable (NDLR : ce que confirme aussi la préfecture, rappelant qu’il s’agit du même réseau que pour l’hôpital Georges-Clémenceau), nous avons livré dès ce lundi des bouteilles d’eau pour rassurer certains migrants. Nous organisons des conseils de vie sociale une fois par semaine, il y a du personnel disponible 24/24 qui parle anglais et un arabe littéraire, le centre de prévention de la tuberculose et le centre départemental de prévention santé sont passés à plusieurs reprises, ainsi que des psychologues. Un travailleur social les aide pour leurs démarches administratives, on va mettre en place des cours d’alphabétisation avec des bénévoles…Bref, on s’occupe d’eux et on va continuer.»
(…) Le Parisien