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En quelques mois seulement, le nombre de migrants ici a plus que triplé.  Ils étaient 2.000 au printemps dernier, désormais entre 6.000 et 7.000 migrants campent dans la jungle de Calais (Pas-de-Calais). C’est le plus grand bidonville d’Europe. À perte de vue, des tentes, des cabanes et des abris montés à la hâte se succèdent. Celle que les migrants surnomment eux-mêmes la jungle de Calais ressemble désormais à une petite ville.

Dans l’artère principale, on trouve des magasins, des restaurants et même une église ou une école qui propose des cours de français. Il y a aussi un coiffeur et des artisans. Mais si la vie s’organise, ils sont pourtant nombreux à attendre chaque jour le coucher du soleil pour tenter de monter dans un ferry vers l’Angleterre. La plupart d’entre eux échouent et reviennent.

Dans ce village, il y a même un chef. Les associations font appellent à lui. Dans la jungle, les gens sont réunis par pays d’origine ou par langue. Certains décident de rester, d’autres arrivent encore et toujours. Le village ne cesse de s’agrandir.

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