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«Euh… alors c’est quoi pour vous des violences ? », s’enquiert la présidente auprès des quatre membres d’une famille havraise debout à la barre du tribunal correctionnel. Tout en concédant des « pichenettes » par-ci, des « coups de ceinture » par-là, les prévenus âgés de 26 à 31 ans, réfutent avoir commis de réelles violences sur les huit enfants qui vivaient au foyer familial. Le benjamin avait 3 ans. L’aîné en avait 7.

[…]Les coups pleuvent depuis 2012. « Tous les jours, pour tous les enfants », dit une petite de 5 ans. Le souffre-douleur est d’abord assis sur une chaise. Puis, selon les reproches formulés, il est frappé d’un à cinq coups de ceinture, ou bien de spatule. « Le parquet a été gentil : il aurait pu retenir la circonstance aggravante de l’arme », souligne la présidente. Face au tribunal, les quatre prévenus invoquent un droit de correction sur des gamins « turbulents ». « C’est l’éducation qu’on a nous-mêmes reçue », indique l’un d’eux.[…]

En Guyane française ou en Guyana d’où ils sont originaires, « on ne serait pas jugé comme ici », martèle-t-il. « Très naïvement, j’attendais, aujourd’hui, un semblant de prise de conscience, souligne déçue, l’avocate des huit enfants. Tous refusent de se regarder en face. » Alors que la partie civile évoque « un rituel sadique », la défense n’a pas du tout la même lecture du dossier. « Les aspects culturels y sont importants, plaide-t-on. Cette famille a simplement eu la volonté d’essayer de poser des principes d’éducation. » Le quatuor est reconnu coupable de violences. Trois des prévenus écopent de huit à dix mois de prison avec sursis. Seule une des femmes, bien connue de la justice, a été condamnée à un mois de prison ferme, sans mandat de dépôt. Chacun des huit enfants devra recevoir 1.000 € de dommages et intérêts.

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Merci à philippe_

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