Le rappeur originaire de Guadeloupe n’a pas apprécié la teneur de la chronique du philosophe, lundi sur Europe 1. Lundi, dans sa chronique matinale sur Europe 1, Raphaël Enthoven estimait que la chanson de Kery James sur Zyed et Bouna qui a un énorme succès sur les réseaux sociaux demandant «le respect de sa couleur de peau» consistait en gros à combattre le racisme avec les méthodes du racisme.
Une prise de position mediatico-philosophique qui a déplu au rappeur, qui s’en est ému sur sa page Facebook dans un texte très dense : «Vous avez (…) dérapé quand vous avez expliqué que lorsque je dis « J’ai abandonné l’idée qu’ils me perçoivent un jour comme un Français » cela signifie que « j’ai renoncé à l’intégration ». C’est très grave. Je suis né en Guadeloupe et je suis en métropole depuis 1985 et vous pensez encore que je dois « m’intégrer »? […]
Ce mardi, le philosophe a tenu à lui répondre à son tour, dans une longue missive intitulée «Merci de cette lettre ! Vivent les désaccords». «Pour rédiger ma chronique, je me suis appuyé sur trois de vos textes : Banlieusards, Lettre à la République, et votre hommage (inachevé) à Zyed et Bouna. Et “je revendique” (avec votre permission) le droit d’être en désaccord frontal avec vous.» réplique le chroniqueur de la station de radio de la rue François 1er.
«De façon générale, il ne suffit pas de dénoncer le “système” pour ne plus lui appartenir. Au contraire (et votre succès, par exemple, en témoigne), le système adore les gens qui le combattent ! C’est son plat préféré. Croire qu’on est libre parce qu’on dénonce les tyrannies, c’est un péché d’orgueil. Les moutons noirs ne sont pas moins moutonniers que les autres. On est moins libre quand on croit qu’on l’est, que quand on sait qu’on ne l’est pas.» analyse l’ex de Carla Bruni. […]
Merci à quidam