Le gouvernement suédois entend réduire de moitié le budget prévu pour l’aide au développement et affecter ces fonds aux dépenses accrues entraînées par la gestion de la crise des réfugiés.
Le quotidien social-libéral Aftonbladet y voit une grave erreur : “Ce que le gouvernement socialiste-écologiste ne dit pas est que les institutions de l’ONU telles que l’UNHCR, qui gère tous les camps de réfugiés, ainsi que le Programme alimentaire mondial (PAM), qui les approvisionne en nourriture, pourraient voir leurs allocations sensiblement réduites. La Suède cautionnerait ainsi qu’encore plus de personnes prennent la mer sur des embarcations de fortune pour fuir les camps au Liban, en Turquie et en Jordanie en direction de l’Europe. C’est une politique extrêmement contre-productive que de prendre aux uns pour donner aux autres quand on a affaire à des personnes pauvres et menacées. L’accueil des réfugiés est onéreux. Mais le réflexe de couper les financements aux personnes les plus durement frappées et geler de vastes pans de notre politique extérieure ne saurait être la solution.”