Le commissaire européen aux Finances comprend l’inquiétude qui entoure l’arrivée des migrants dans l’Union européenne mais reste optimiste sur leur influence sur l’économie européenne.
Alors que la Commission européenne a annoncé l’arrivée de 3 millions de réfugiés dans l’UE d’ici la fin de l’année 2017, Pierre Moscovici a voulu se montrer rassurant sur les conséquences économiques de cette vague migratoire inédite. “Contrairement à l’idée reçue que l’Europe serait envahie et que ce serait une source de coûts considérables, l’afflux de réfugiés et de migrants a un impact positif sur la croissance”, assure Pierre Moscovici. Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières estime que les réfugiés vont apporter un gain de 0,2% à 0,3% de croissance aux pays membres de l’UE .
Il reconnaît que les dépenses publiques sont “un coût pour le citoyen et le trésor publique” mais c’est aussi de l’argent injecté dans l’économie, puisque “ces gens viennent pour travailler et consommer” tempère l’ancien ministre de l’Économie au micro de RTL. Selon Pierre Moscovici, l’enjeu de la vague migratoire que connaît l’Europe réside donc dans l’intégration des réfugiés sur le marché du travail.
Il n’y pas de concurrence malsaine entre les réfugiés pour Pierre Moscovici car “il y a des besoins de main d’oeuvre, même en France”. Le commissaire européen est conscient que le chiffre de 3 millions de réfugiés “a fait choc”, et ne “souhaite pas qu’il y ait 3 millions de réfugiés, mais il rappelle qu’il faut faire preuve de pragmatisme face à la situation actuelle. Selon la Commission européenne, plus d’un million de réfugiés sont déjà présents sur le territoire de l’UE mais le phénomène est appelé à durer. “À partir de 2017, les choses vont commencer à ralentir”, prévoit Pierre Moscovici en rappelant la nécessité de traiter le phénomène avec “de l’émotion, de l’humanité et de la raison”.
(…) RTL