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La fracture sociale est déjà forte à Malmö, ville la plus multiculturelle de Suède, et l’afflux de réfugiés est un défi encore plus grand pour l’idéal égalitaire du pays.

 

Tandis que les tours peuplées d’immigrés se remplissent plus encore, le rêve d’une société sans classes a laissé la place aux questions plus urgentes de chômage, d’échec scolaire et de ségrégation.

 

(…)  La Suède entretient un débat public vivace sur les raisons pour lesquelles elle a du mal à intégrer, avec pourtant une population parmi les pays les moins xénophobes du monde selon les sondeurs.Les économistes voient dans les problèmes de Rosengård l’incapacité d’un marché du travail très régulé à accueillir les non-diplômés.
“Ce qu’on voyait comme une bonne chose en Suède, la disparition des boulots rudimentaires (…), est maintenant notre plus grand handicap quand arrivent des gens d’autres pays”, explique Andreas Bergh, professeur associé de l’université de Lund.
“Ce type d’emploi, c’est exactement ce qu’il faut pour que les immigrés de pays plus pauvres, avec moins d’enseignement supérieur, entrent rapidement sur le marché du travail”, d’après lui.
D’autres chercheurs estiment que la tolérance de la Suède pour les autres cultures pourrait être en train d’aggraver les difficultés.
Aje Carlbom, anthropologue de Malmö qui a vécu à Rosengård pour ses recherches, critique la politique de multiculturalisme, dont il a l’impression qu’elle encourage les immigrés “pas simplement à garder, mais à développer leur propre culture”.
“Les gens se retrouvent coincés dans une sorte de réseau ethnique qui font qu’il est très difficile d’avoir des contacts avec le reste de la société. C’est aussi plus lent d’apprendre aussi la langue”, constate-t-il.

RTL.be
Merci à Jean

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